Ils ont franchi la ligne ...

Le PS chez les grévistes : un pour tous, tous seuls ! par  Mickael

Jeudi dernier, la France était touchée par une journée d'action sociale. Alors que l'extrême Gauche racolait aux sorties d'usines, qu'a fait le PS ? En janvier dernier, nous avions Martine Aubry saluant le cortège, perdue sur son trottoir, comme déphasée, ne sachant quelle attitude adopter. Ce jeudi, nous avons eu quoi ? Eh bien c'est difficile à dire ! D'un côté un ancien premier ministre, dont les socialistes eux- mêmes s'étaient détournés, tentait la diversion en se concentrant sur la question du retour de la France dans l'OTAN, de l'autre côté Ségolène, Delanoé, Mélenchon vaquaient chacun de leur côté. Avec à sa tête, un leader qui n'est même pas députée, le PS a erré une fois de plus comme une âme en peine.

Le semblant d'unité au PS ne tient qu'à une opposition systématique (et donc non crédible) à tout ce que peut entreprendre Nicolas Sarkozy. Loin de nous réjouir, cette dissonance est une mauvaise nouvelle pour tous puisqu'elle prive la France d'une voix réformatrice et constructive. Telle une force centrifuge, elle repousse par le vide de ses idées et abreuve ses extrêmes. Gérard Collomb lui même ne se montre pas plus convaincu par l'attitude du PS dans la crise "ce que les Français attendent du PS ce n'est pas d'aller manifester derrière les banderoles syndicales, c'est d'offrir une perspective pour demain" et ne ce n'est pas "reprendre des idées qui datent du XIXième siècle" (Talk Orange/Le Figaro). Si c'est le PS lui même qui le dit… On dit souvent "faute avouée à moitié pardonnée"....pas sûr que les Français, dans cette période difficile, soient d'humeur à pardonner.

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